Réal. Robert Bresson, FR, 1956, NB, 100′, vo fr
En 1943, le lieutenant Fontaine est conduit à la prison de Montluc à Lyon en vue de son exécution. Patiemment, il prépare son évasion alors qu’un jeune déserteur le rejoint dans sa cellule… Inspiré d’un fait de guerre, Un condamné à mort s’est échappé est un véritable éloge de la liberté spirituelle.
Découvert dans les colonnes du Figaro littéraire, le récit de l’évasion d’André Devigny donne immédiatement l’idée à Robert Bresson de l’adapter à l’écran. Il en fera une reconstitution historique méticuleuse et un film à suspense, qui n’a rien à envier à Hitchcock, et qui marquera autant le public que la critique. Bresson y fait un usage magistral de la fragmentation – la partie pour le tout – et de l’ellipse – l’essentiel est invisible – qui définissent son style inimitable et inimité. Il s’agit aussi et surtout d’une réflexion sur la grâce divine et sur la liberté de l’homme, ce qui ne va pas sans luttes, défaites et victoires. Car, comme le suggère le sous-titre, Le vent souffle où il veut…
En partenariat avec Il est une foi