Réal. Charlie Chaplin, US, 1917, NB, 24′, vo st fr
Charlot s’échappe de prison en creusant un tunnel qui débouche sur une plage de Malibu. Une série de péripéties burlesques au cours desquelles il sème ses poursuivants maladroits l’amène à fuir par l’océan et à nager vers sa liberté retrouvée. La pèche s’avère fructueuse quoique spectaculairement périlleuse.
Paru il y a un siècle, ce court métrage est une des représentations classiques de la thématique de l’évasion de prison. Cent ans de cinéma ont depuis fourni les outils nécessaires pour élargir les angles et étoffer les métaphores, mais Charlot s’évade recèle déjà du romantisme obligatoirement associé à l’évadé (plus sagace que ses poursuiveurs de la Keystone Cops) mais aussi des obstacles qui s’opposent à la fragile liberté «gagnée»: si Charlot recueille avec satisfaction l’admiration que lui manifeste la belle femme qu’il a sauvée, le prétendant de cette dernière, jaloux de la grâce et de l’agilité du héros en fuite, constitue une sérieuse menace à sa la liberté.