Réal. Michelangelo Antonioni, US, 1970, Coul., 95′, vo st fr
Mark, alias Karl Marx, ne craint pas la mort. Il préférerait cependant s’y risquer plutôt par goût de liberté que par ennui. Les années 70 et les vastes déserts de la Californie offrent à son esprit contestataire des possibilités aussi variées que raffinées, qui toutes convergent vers Daria Halprin. Zabriskie Point, temple de poussière entre les dunes, sera le lieu de leur rencontre.
Zabriskie Point est le deuxième des trois films qu’Antonioni a tourné en anglais, après le très célébré Blow-up (1967). C’est précisément lors ce tournage que le réalisateur italien lit un fait divers dont il fera le fil conducteur de Zabriskie Point: un jeune homme meurt, tué par la police de Phoenix, au moment de ramener à son propriétaire l’avion qu’il lui avait dérobé. Cette histoire n’est somme toute qu’un prétexte pour rassembler les pièces du portrait de cette partie de l’Amérique qui chante la liberté sexuelle et conteste les directives du Système. Sous les notes de Pink Floyd et des Rolling Stones, les jeunes, avides d’aventures, volent au-dessus des déserts infinis, s’embrassent avec passion et liquident les symboles de l’establishment et de la société de consommation.